Table des matières :
- Introduction : À la découverte du mythe du Dr House
- Médecine interne francophone ou anglo-saxonne : Deux approches, un seul but
- Une approche holistique axée sur le patient : Quand tous les médecins se mobilisent
- Médecine interne en Algérie : Le terrain de jeu
- À quoi s’attendre ? Le défi passionnant qui vous attend
- Opportunités et défis : Explorez les possibilités
- Conclusion : Suivez votre passion dans la médecine interne
1- Introduction:
Lorsqu’on parle de médecine interne, le célèbre Dr House vient souvent à l’esprit. Mais est-il vraiment un mythe ou une réalité dans notre pratique médicale ? En tant que résident en médecine interne, je peux vous dire que notre travail se divise en trois volets passionnants : le diagnostic médical (où le Dr House en vous se réveille), le suivi des pathologies chroniques chez les adultes (moins « House ») et l’exploration de différentes sous-spécialités de la médecine interne.
2- Francophone ou anglo-saxon ?
En France, la médecine interne se concentre sur les pathologies systémiques et immunologiques, d’où son intitulé « Médecine interne et immunologie clinique ». Dans les pays anglo-saxons, cette spécialité est considérée comme le point de départ vers différentes sous-spécialités, certaines étant même obligatoires avant de se lancer dans une mono-spécialité. Pour ma part, je me rallie à la version anglo-saxonne, où l’image du maestro ou du chef d’orchestre des spécialistes correspond parfaitement à ma pratique. De plus, cela offre la possibilité de choisir une sous-spécialité (fellowship) par la suite, ce qui explique la durée prolongée de 5 à 6 ans de formation au total.
3- Une approche holistique axée sur le patient ?
Ce sujet mérite un article à part entière. Avez-vous déjà remarqué qu’un proche suit plusieurs médecins pour différentes pathologies ? Trouvez-vous que cette approche est optimale pour le patient ? La médecine a évolué en tant que science, passant de la découverte des maladies aux traitements et à la recherche continue, mais où se situe la place du patient dans tout cela ? Prenons l’exemple du diabète. Il y a 20 ans, les médecins fixaient des objectifs de traitement que le patient devait suivre. Aujourd’hui, les nouvelles recommandations reconnaissent que le diabète est une maladie complexe et que la prise en charge doit être adaptée au profil du patient plutôt qu’à sa pathologie. C’est un exemple parmi tant d’autres qui souligne l’importance d’une approche centrée sur le patient pour de meilleurs résultats. Peut-être que je devrais sérieusement écrire un article à ce sujet. Qu’en pensez-vous ?
4- Médecine interne en pratique en Algérie ?
La pratique de la médecine interne en Algérie est à la fois francophone et anglo-saxonne. L’expérience des résidents varie en fonction du terrain de pratique. Les CHU (Mustapha, Beni Messous, BEO) adoptent une approche plus francophone, ce qui s’explique par la présence de nombreux services mono-spécialistes tels que la cardiologie, la gastro-entérologie, l’endocrinologie, etc. En revanche, les EPH/EHS adoptent une approche plus anglo-saxonne, car ils représentent souvent le seul service médical de l’hôpital (il y a du travail, mes amis !). Par exemple, à l’EHS Zemirli où je pratique, notre service est composé de six unités : deux hospitalisations pour hommes, une hospitalisation pour femmes (A et B), une unité de biothérapie, une unité d’exploration de l’apnée du sommeil, une unité d’endoscopie digestive et une unité cardio-vasculaire. Nous prenons en charge diverses pathologies telles que les maladies gastro-entérologiques (MICI, hépatopathies, etc.), les maladies vasculaires (AVC, hypertension, vascularites, etc.), la diabétologie, les maladies systémiques (lupus, sclérodermie, tuberculose, etc.).
5- À quoi s’attendre ?
Il n’y a pas de place pour les fainéants en médecine interne. Votre cerveau sera constamment stimulé, avec beaucoup de travail, des comptes rendus à rédiger, des cours à lire et des examens intermédiaires à passer. Mais si vous aimez l’adrénaline, je peux vous garantir que la pratique dans notre service est agréable. Les contraintes logistiques et le manque de ressources peuvent parfois entamer votre motivation, et devoir maîtriser diverses pathologies avec une responsabilité envers vos patients peut peser sur vos épaules. Cependant, c’est ce qui différencie un médecin d’un bon médecin, quelle que soit sa spécialité.
6- Opportunités et défis ?
Si vous aimez avoir le choix et que vous voulez goûter avant de vous engager, la médecine interne vous offre cette opportunité. Vous pourrez ensuite choisir de poursuivre dans la poly-pathologie ou de vous concentrer sur une mono-spécialité, et même de vous lancer dans une fellowship (sous-spécialité) ultérieurement. À l’étranger, il existe encore plus de choix de fellowships disponibles. Mais avant tout, il est essentiel de mieux vous connaître vous-même afin de choisir la spécialité qui vous correspond le mieux.
7- Conclusion ?
Voilà, nous arrivons à la fin de mon article. C’est une première expérience pour moi de partager mon opinion de cette manière, et j’attends avec impatience vos retours. En ce qui concerne ma spécialité, je l’ai choisie par passion, car sa pratique est en harmonie avec ma philosophie de prise en charge médicale, et je m’épanouis chaque jour. Je vous souhaite également de trouver votre voie et de suivre votre passion. L’essentiel est d’aimer ce que vous faites et de l’aligner avec votre mission dans la vie.
À bientôt mes amis, Dr M Bouchenak